Céline BERGOT, VAE, 2021

Pourquoi avez-vous décidé de réaliser une VAE ? Quelles ont été vos motivations ? Quel diplôme avez-vous choisi d’obtenir par la voie de la VAE ?

J’ai choisi d’obtenir par la voie de la VAE le diplôme Master 2 Coordinateur d’études cliniques dans le domaine de la santé.

J’ai décidé de réaliser une VAE car, comme l’a si bien dit Pablo Picasso : « Je passe mon temps à faire ce que je ne sais pas faire, pour apprendre à le faire ». C’est-à-dire que je suis sans cesse dans une démarche d’apprentissage et de réalisation de nouvelles missions. J’ai la chance d’avoir un métier qui me permet des opportunités et de proposer des nouveaux projets à ma hiérarchie. Jusqu’alors, je me contentais d’être satisfaite de la réalisation de mon travail mais le temps passant, j’ai eu besoin de reconnaissance, tant sur l’aspect professionnel que personnel.

J’ai regardé sur internet ce qu’il était possible de réaliser. J’ai passé des heures à chercher quel diplôme pourrait me correspondre et au fur et à mesure de mes recherches et de mes différentes demandes d’information, mon choix s’est arrêté sur celui-ci. 

Aviez-vous participé à une réunion d’information ? Celle-ci a-t-elle été un élément déterminant dans votre décision de faire une VAE ou de choisir l’UVSQ ?

Par mes contraintes professionnelles, je n’ai pas pu participer à une réunion d’information. Je m’étais cependant beaucoup renseignée en amont et mon accompagnatrice a su combler les questionnements restés en suspens. Cela n’a donc pas été un élément qui a impacté ma décision. En revanche, je pense que c’est une étape importante.

Comment s’est déroulée votre démarche de VAE ?

Ma VAE s’est très bien déroulée et je sais que cela est dû en très grande partie à l’accompagnement. Mon accompagnatrice a su être à l’écoute, rassurer, encourager et guider. La situation sanitaire n’a pas permis de la rencontrer physiquement mais malgré tout, même à distance, elle était toujours là et m’a permis d’avancer sereinement. 

Les ateliers collectifs, tout comme l’accompagnement, se sont déroulés à distance mais malgré cela ont été très enrichissants. Nous nous sommes retrouvés avec les mêmes doutes, les mêmes inquiétudes mais aussi avec des parcours tellement différents. C’est une formidable occasion de découvrir tout le champ des possibles de la VAE et c’est là que j’ai pris conscience que j’avais de la chance de pouvoir en bénéficier.

J’appréhendais le travail en autonomie mais encore une fois, l’accompagnement a permis que les choses se fassent simplement et la progression s’est faite naturellement sans avoir peur de la fameuse « page blanche ».

L’étape la plus angoissante : le passage devant le jury… a été finalement un moment que je garderai en mémoire. Je souhaite encore aujourd’hui exprimer toute ma gratitude à ce jury qui a fait preuve d’une bienveillance exceptionnelle. Le discours et les commentaires de chacun des membres a été pour moi une véritable révélation sur mes capacités et mes compétences professionnelles. En quelques minutes, ils ont mis l’accent sur les points cruciaux de l’ensemble de ma carrière et ont su mettre en valeur ce qui m’avait amenée à être présente devant eux pour prétendre à ce diplôme.

Cette démarche VAE a-t-elle répondu à vos attentes ? Quelles ont été les apports au plan professionnel ? et personnel ?

Cette démarche a plus que répondu à mes attentes. C’est une formidable occasion de se confronter à soi-même et à ses limites.

Initialement l’objectif est d’obtenir un diplôme. Mais au fur et à mesure du cheminement, c’est plus qu’un diplôme que j’ai obtenu. L’introspection inévitable de cette démarche est déjà une opportunité que l’on s’offre à soi-même de faire un bilan positif de notre parcours : « j’ai fait tout cela », « ah oui, c’est vrai que j’ai été capable de… », « j’avais oublié qu’à cette période j’ai aussi réalisé cela… ». Au quotidien, nous n’avons pas le réflexe de regarder en arrière et de prendre le temps de faire le point sur notre parcours professionnel.

Cela m’a aussi apporté de la confiance en moi. Il est difficile d’admettre avoir le niveau du diplôme visé sans avoir un avis objectif. Je sais ce que j’ai appris, ce que j’ai réalisé et les difficultés par lesquelles je suis passée mais cela vaut-il malgré tout ce diplôme ? A travers le jury, son écoute, ses commentaires et sa validation, mon point de vue subjectif est devenu une réalité, un fait. Je me suis enfin sentie légitime, tant dans ma façon d’être que dans ma façon de faire. Je sais que « je sais faire et bien faire » et des professionnels l’ont confirmé.
Tout le travail que nécessite une VAE m’a aussi montré que j’étais capable d’assurer sur tous les plans. J’avais peur de ne pas pouvoir tout assumer et ne pas être capable de tout gérer. J’ai finalement réussi et cela m’a rassurée sur mes capacités d’organisation, de gestion du temps et du stress.

Sur le plan professionnel, la VAE m’a permis de pouvoir prétendre à une évolution de mon poste et à être reconnue par ma hiérarchie et par mes collègues dans mes compétences actuelles. Jusqu’alors, j’avais toujours une appréhension quand j’étais questionnée sur mes diplômes, je ne me sentais pas légitime.  

Quels conseils donneriez-vous à d’autres personnes intéressées par cette démarche ?

Je dirai qu’il ne faut pas avoir peur. Ne pas avoir peur du travail que cela va nécessiter et ne pas avoir peur de ne pas être au niveau. Si l’on s’intéresse à cette démarche c’est qu’une partie du travail est déjà effectuée. Il faut oser, se lancer et sortir de sa zone de confort. Nous avons passé des années à apprendre et à effectuer des missions pour lesquelles nous n’étions pas formés. La VAE est là pour faire reconnaître notre travail et quoiqu’il arrive cela ne peut que nous apporter des éléments positifs.

• La VAE à l'UVSQ
• Le Master Coordinateur d'Etudes dans le Domaine de la Santé

Propos recueillis par Jérémy Gore, Janvier 2022
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